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Chapitre 9 : Départ
La nuit fut longue pour Kiba et Hinata. Chacun dans son lit s'agitait pour des raisons différentes, mais aucun ne put trouver le sommeil réparateur nécessaire à une journée de mission.
Kiba rongeait son frein à l'idée de découvrir ce que son oncle cachait. La malédiction dont parlait sa mère ne devait pas être si terrible puisqu'il avait été candidat au poste de Yondaime. Il ne rêvait que de voir son oncle dans des combats épiques pour enfin avoir la preuve que les Inuzuka étaient des ninjas hors normes. Mais ce n’était pas tout, il se remémorait la mission pour récupérer Sasuke et s'imaginait enfin arriver à corriger ses erreurs et faiblesses de l'époque.
Hinata, de son côté, ne cessait de penser à ce voyage avec cet homme, elle n'arrivait pas à identifier ce qu'il lui inspirait. Elle avait toujours imaginé sa mère amoureuse de son père, un sentiment comme celui qu'elle éprouvait pour Naruto. Apprendre qu'avant son père, elle avait été fiancée à un autre homme et qui plus est l'oncle de Kiba lui paraissait surréaliste. Mais plus elle y pensait, plus elle se disait qu’après tout, elle vivait la même chose. Elle ne pourrait jamais plus déclarer ses sentiments à Naruto, obligée de les enfouir profondément à jamais en elle. Ses pensées entraînaient chez elle des sentiments contradictoires : la fierté de vivre les mêmes épreuves que sa mère mais aussi la déprime de savoir qu'elle n'aurait jamais la force d'âme de celle-ci.
Avant l'aube, elle se leva en prenant son paquetage et en partit silencieusement dans les couloirs froids de sa grande demeure. Dehors, il faisait encore froid et humide, un épais brouillard d'automne s’était levé dans la nuit. Sur le pas de porte de l'enceinte, sa mère l'attendait patiemment.
– Maman, il fallait pas. Tu vas attraper froid
– Hinata ma chérie, je voulais te souhaiter bonne chance et te demander de remettre ceci à Ryuga, lui dit-elle doucement en lui tendant une petite boite nacrée.
– Qu'est-ce-que c'est ?
– Un présent pour lui, je sais qu'il comprendra et appréciera. Mais s'il te plait ne l'ouvre pas, c'est personnel.
– Bien sûr, Maman.
– Viens là que je t'embrasse, ma chérie.
Hinata était un peu surprise, habituellement sa mère ne venait pas lui dire au revoir comme ça. Mais cette fois, elle la serra fort dans ses bras, fort comme jamais elle ne l'avait fait en lui murmurant à l'oreille.
– Profite de cette mission pour devenir plus forte. Je suis sûre que tu en es capable. J'ai confiance en Ryuga, n’hésite pas à lui demander de t'aider. Apprends à le connaître. Tu verras, il est plus gentil qu'il en à l'air.
– Mais il déteste les gens de notre clan...
– Justement, je pense que tu es la seule à pouvoir le faire changer. Tu es si douée pour voir au delà de ce que montre les gens. Fais-le pour moi, s'il te plaît...
– Bien maman, répondit Hinata un peu désarçonnée par ces demandes et cette étreinte chaleureuse.
Après ce moment de tendresse entre elle et sa mère, elle prit poliment congé et partit vers la grande porte nord du village en tenant l’écrin que sa mère lui avait confié précautionneusement dans ses mains. La tentation de l'ouvrir était grande, mais elle avait fait une promesse à sa mère et elle la tiendrait. Elle s'imaginait qu'il s'agissait sûrement d'un ancien bijoux, voir d'une bague de fiançailles qu'elle aurait conservée.
Elle arriva à l’extérieur du village, où Kiba et Akamaru l'attendaient visiblement depuis un moment. Elle les salua avec respect demandant à Kiba si son oncle était déjà là. Il lui répondit d'un signe négatif de la tête. Ils attendirent tous les trois quelques minutes, Kiba terriblement nerveux regarda plusieurs fois son ordre de mission pour vérifier l'heure de départ.
Ryuga arriva dans son grand imperméable beige en portant juste un petit sac sur une épaule.
– Bonjour jeunes gens...je vois que vous êtes ponctuels. Nous pouvons partir dans ce cas.
– Attendez un instant Ryuga-San, dit Hinata très timidement. Je dois vous donner ceci. C'est de la part de ma mère.
– Un présent de Yukina, s'exclama-t-il, une expression de surprise aux lèvres.
– Oui, voilà c'est pour vous. Hinata lui tendit la boite nacrée.
– Merci jeune fille...
Prenant la boite et l'ouvrant à hauteur de son visage, il marqua un instant de silence. Hinata le fixa curieuse de voir sa réaction. L'expression habituelle de son visage, pleine de malice et d'assurance, celle-là même que Hinata connaissait à Kiba, se mua en un sourire plein de tendresse et des yeux d'une douceur surprenante.
– Ryuga-San, qu'est-ce que c'est ? Demanda-t-elle.
– oh...rien, dit-il en reniflant doucement, un souvenir du passé...Merci, Hinata, c'est ça ?
– Oui, Ryuga-San...c'est mon prénom.
– Bon allons-y...nous avons une longue marche à faire pour atteindre le port, nous allons devoir traverser le Pays du son.
Le petit groupe commença à marcher le long de la route. Puis à mi-journée, Ryuga décida qu'ils allaient partir à travers bois. L’après-midi fut calme et ils progressèrent à bon rythme dans la forêt. Dès que le crépuscule s'annonça, ils se mirent à préparer le camp. Ryuga s'absenta une petite demi-heure et revint avec un lapin qu'il venait de chasser. Quand le soleil disparut totalement, Kiba nota une tension suspecte chez Akamaru.
– Mon oncle, Akamaru dit qu'il y a des présences autour de nous et qu'on nous suit.
– Ne t’inquiète pas, il n'y a pas le moindre danger pour nous, répliqua Ryuga en préparant son sac de couchage près du feu.
– Mon oncle, on ne se repartit pas de tour de garde ? Il serait plus prudent de le faire, Akamaru n'est vraiment pas tranquille.
– Tu me fatigues Kiba, couche-toi. Et dors, il n'y a rien à craindre, je te le garantis.
– Ryuga-San, Kiba a peut-être raison, ajouta timidement Hinata. Akamaru ne se trompe que rarement.
– Écoutez les jeunes ! Si je vous dis que mes compagnons sont là pour nous protéger ça vous rassure ? Maintenant on se couche, demain nous avons encore une longue route.
Il termina sa phrase en se tournant dans son sac de couchage et ne mit pas longtemps à ronfler légèrement. Hinata un peu inquiète du regard tendu que lui lançait Kiba se coucha à son tour. Le mauvais sommeil de la veille et la fatigue de la marche la plongèrent rapidement dans un sommeil profond. Seul Kiba resta éveillé assis sur un tronc d'arbre, caressant la tête de son chien posée sur ses genoux.
– Je sais Akamaru, je te crois, je vais monter la garde.
Mais le sommeil vint à bout de son courage et il s'assoupit lentement. Soudain il fut reveillé en sursaut par la douleur de la morsure d'Akamaru sur sa main droite
– Oui j'entends les bruits moi aussi...on dirait que l'on s'affronte non loin d'ici. Allons voir...chuchota Kiba à son chien en montant sur son dos.
– Kiba-Kun, murmura Hinata qui venait de se lever... Où vas-tu ?
– Il y a des gens qui s'affrontent par là... Moi et Akamaru on va aller voir.
– On devrait prévenir ton oncle...c'est peut-être dangereux...
– Laisse-le donc dormir...Il ne croit même pas Akamaru et refuse qu'on fasse des tours de garde. Je me demande comment il a pu être un jour un jounin, répliqua doucement Kiba mais avec du mépris dans le ton de sa voix. Reste là si tu veux...moi j'y vais.
Hésitante Hinata, n'eut pas le temps de se décider avant que Kiba et Akamaru se lancent dans la forêt en direction des bruits d'affrontement lointains. Sautant de branche en branche rapidement, Akamaru aboya à son maître qui le chevauchait.
– Oui je les ai senti moi aussi...Il y a plusieurs présences animales qui nous suivent depuis notre départ du campement. Je dirais quatre, mais ils ne semblent pas vouloir nous attaquer.
Les deux compères s’approchèrent rapidement des bruits de combat. Soudain Akamaru stoppa sur un rocher surplombant une petite clairière. Kiba sauta de son dos et s'allongea sur le rocher pour observer ce qui se passait en dessous dans la clairière. Il vit une silhouette de sa taille se tenir en face d'un loup blanc surmonté d'une personne portant un masque rouge assorti d'une longue fourrure blanche couvrant son dos. Brandissant une lance à la pointe blanche surhaussée de rouge, la personne tournait sur son loup autour de l'autre silhouette.
Un rayon de lune sortit de derrière les nuages illuminant la scène, au moment même où le loup et son cavalier s’élancèrent sur la personne à pied qui fit un bond de côté pour esquiver la charge. Kiba reconnut dans la pale lumière lunaire son camarade Naruto. Son sang ne fit qu'un tour, lui et Akamaru sautèrent à leur tour du rocher pour rejoindre les combattants dans la clairière.
– Naruto...Attends je viens t'aider.
– Kiba...Tu connais ce type...
– Hé Pourquoi je le connaîtrais, hurla Kiba en rejoignant son confrère de Konoha...Et qu'est ce que tu fiches ici ?
– C'est pas vraiment le moment.
Naruto fit un bond de nouveau sur le côté alors que le cavalier leur fonçait dessus. Mais cette fois, il sauta en direction de Kiba et son loup s'attaqua à Naruto. Malgré sa rapidité et ses réflexes Kiba ne put éviter l'attaque de son adversaire qui le surprit. D'un violent coup de pied à la poitrine, il fut désarçonné de Akamaru. Il tomba à la renverse sur le sol et son assaillant lui tomba sur le bassin, l'immobilisant. Brandissant sa lance, l'individu masqué s’apprêta à frapper Kiba à la gorge. Akamaru plongea pour frapper l'agresseur de son maître d'un violent coup de tête, le propulsant sur le côté.
Il se redressa rapidement prêt à frapper le chien avec sa lance, mais Naruto qui venait de se multiplier grâce à sa technique de clonage lança un rasengan sur lui. Sentant l'attaque arrivée, l'agresseur se retourna et prit de plein fouet l'attaque sur son masque. Projeté au loin par la puissance de l'impact, il resta étalé sur le sol, son loup vint immédiatement s'interposer entre lui et les ninjas de Konoha.
– Mais sérieux, c'est quoi ce type...il est plus rapide que moi...
– Attend, je pensais que c’était un gars de ton clan...il se bat avec un chien.
– Naruto, t'es vraiment un crétin, c'est pas un chien...C'est un loup et plus gros que la normale...
– Ouai bein en tout cas, il est sacrément fortiche...Il m'a attaqué sans me prévenir...Bon sang.
– Parce que tu crois qu'il m'a envoyé une invitation ! répliqua sarcastiquement Kiba.
Le loup se mit à hurler et un instant après un deuxième tout aussi gros et d'un pelage plus sombre le rejoignit. S'en suivit l'arrivée d'une meute derrière les deux plus gros.
– Ils sont nombreux en plus ! Bon sang...
– Rien de surprenant, les loups agissent en meute ! Espèce de cancre, lança Kiba à son ami.
L'agresseur se releva entouré d'un étrange chakra d'une couleur bleu pale. Le masque qui protégeait son visage se brisa et tomba en miette sur le sol. Kiba n'en crut pas ses yeux.
– Mais c'est une fille !
En effet leur agresseur était une superbe jeune fille, aux traits fins et au regard intense. Elle portait sur ses joues des marques de crocs rouges identique à celle du clan Inuzuka. Kiba semblait fasciné par la beauté sauvage de cette jeune guerrière. Quant à Naruto, ce n’était pas le visage de cette inconnue qui le surprenait mais ce chakra si intense qui s’échappait d'elle...
– Ce chakra...c'est impossible. Bon sang, Kiba, tu me prends pour un imbécile...dit lui de se calmer.
– Et pourquoi tu crois qu'elle va m’écouter, crétin, je t'ai dit que je la connais pas.
– Elle est de ton clan. Regarde ses marques, s’énerva Naruto en lui répondant.
Les deux ninjas arrêtèrent de la fixer pour se répondre. Il n'en fallut pas plus pour qu'elle se précipite avec une rapidité fulgurante sur sa lance tombée plus loin et la projeter de toutes ses forces vers les deux garçons.
La lance fila droit vers Kiba...qui, en train de se disputer avec Naruto, n'eut pas le temps d'esquiver. Une silhouette sombre bondit pour s'interposer et la lance se planta dedans. Kiba recula d'un pas, voyant devant lui son oncle Ryuga, la lance plantée au niveau de son plexus.
Drielack