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Naruto • Fanfiction " Et si … " par Mizuki_tiger - Chapitre 98 :: CaptaiNaruto

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Chapitre 98 : L'espoir du mirage

Musique d'ambiance...

L’Uchiha aux longs cheveux sombres s’éloigna en portant avec difficulté Mikoto. Ce n’était pas que celle-ci fût particulièrement lourde, mais que, fait remarqué uniquement par Mikoto, il avait une main en moins...

Mikoto ouvrit grand les yeux, comprenant soudain. Profitant de l’effet de surprise apporté par son apparition, et de la méfiance qu’engendraient sa ressemblance frappante avec Madara, l’Uchiha disparut en un déplacement instantané avec Mikoto.

Pourquoi n’avoir rien fait ? demanda Neji, brisant soudain le silence.

Orochimaru se tourna vers lui.

Tu ne connais pas Madara...
Et à nous tous, ne pouvions-nous pas...
Ferme-la, gamin, répliqua sèchement l’homme encapuchonné. Engager un combat pour si peu ne présentait aucun intérêt.

Par « si peu », tout le monde comprit qu’il faisait référence à sa femme. Neji voulut répliquer, mais il croisa le regard d’Orochimaru et s’abstint. De toute évidence, tuer Mikoto était un des objectifs personnels de Neji, ça restait secondaire pour les autres.
Neji observa attentivement – sans toutefois le regarder de face – Fugaku, se demandant s’il ne profitait pas simplement de cette situation pour ne pas tuer sa femme.
Orochimaru lança un regard en coin à l’homme encapuchonné. Si Madara Uchiha avait, pour une raison obscure, sauvé Mikoto, engager un combat n'aurait été possible qu'avec Fugaku ; sans lui, ç'aurait été trop dangereux, voire suicidaire, mais avec lui, ça lui paraissait plus jouable, aussi puissant soit Madara. Bien que le Sannin savait que Mikoto n'était pas une cible particulière pour eux, il partageait les doutes de Neji. C’était la deuxième fois que Fugaku était face à Mikoto, et c’était la deuxième fois qu’elle lui échappait.
La première fois, Minato était là, leur duo était probablement d’un niveau trop élevé pour Fugaku, malgré l’effet de surprise dû à ses pouvoirs alors inconnus.

Posée dans une caverne, Mikoto ouvrit les yeux.

Si j’avais su... murmura-t-elle, fixant l’Uchiha, que ce serait toi qui me sauverais...

Elle fixa ses yeux.

Shisui...

Shisui inclina la tête.

Comment m’avez-vous reconnu ?

Le regard de Mikoto s’attarda sur la main manquante de Shisui.

Je vois...

Mikoto se releva péniblement pour s’asseoir face à Shisui.

Je te croyais mort...
C’était le but initial.

Shisui se gratta les cheveux d’un air gêné.

Mais c’était sans compter sur le fait qu’on me sauverait !

Mikoto fronça les sourcils. Shisui semblait parler de son suicide comme d’un acte anodin.

Qui t’a sauvé ? demanda-t-elle, curieuse.
Je ne sais pas, je me suis réveillé dans la rivière Nakano face à un type bizarre aux longs cheveux, qui est aussitôt parti.

Mikoto regarda les cheveux de Shisui.

Ouais, répliqua Shisui, encore plus gêné. Un peu comme moi, mais je les ai laissés pousser, ça me donne un air d’ermite, j’aime bien...

Mikoto soupira. Il n’avait pas changé.

Et du coup, tu as simulé ta mort ?
Simulé ma mort ? Non, je n’en serais pas capable, pas à la vue d’Uchiha et de Hyûga...

Mikoto se rappela soudain qu’à l’époque de la disparition de Shisui, les Hyûga étaient toujours présents à Konoha.

Attendez... reprit soudain Shisui, plus sérieux. Vous sembliez penser que j’étais forcément mort...
Parce que c’était le cas, répliqua Mikoto. En tout cas, c’est la version officielle, qu’aucun œil du village n’a su contredire. Tu étais mort, Shisui. Inabi, Tekka et Yashiro ont vu un corps, au loin, dans la rivière ; pensant à piège, ils ont aussitôt informé Hiashi, qui s’apprêtait à se rendre à Kiri, et qui a pu distinguer clairement ton corps et ta mort...
Mon corps a-t-il été retrouvé ?
Non, Hiashi devait se rendre pour Kiri et les Uchiha ont perdu la trace de ton corps, sans doute emporté par la rivière...

Shisui fronça les sourcils.

Je doute que le Byakugan puisse être trompé...
Tu insinues qu’Hiashi aurait menti ? répliqua Mikoto, le ton menaçant.
Pas nécessairement, répondit aussitôt Shisui. Une chose est sûre : il manque une donnée concernant cet événement, une donnée qui n’est connue que par Hiashi... ou mon mystérieux sauveur.

Mikoto fut presque rassurée d’entendre Shisui parler d’un autre suspect ; elle-même en avait presque oublié cet individu.

Soudain, elle entendit un bruit suspect, plus loin dans la caverne. Ses sens se réveillaient, et elle en était persuadée : ils n’étaient pas seuls.
Discrète, elle fit comprendre d’un regard à Shisui qu’il fallait rester prudent.

Mais celui-ci éclata de rire, à sa grande surprise.

Ne t’inquiète pas, répliqua aussitôt Shisui en se dirigeant en direction du bruit. Je ne suis pas le seul à avoir un mystérieux sauveur ; toi aussi, Mikoto.
Hein ?

Ayant retrouvé quelques forces, Mikoto parvint à se relever et se dirigea en direction de Shisui. Dans l’obscurité de la grotte, sa vue lui revenant petit à petit, elle vit se dessiner la silhouette d’un individu, qui la regarda.

Sa première impression fut d’avoir des frissons. Cet individu paraissait très animal dans son comportement : accroupi, dégustant ce qui ressemblait à une cuisse de crocodile, ses cheveux noirs mi-long masquant en partie son visage ; mais son regard reflétait une subtilité qui contrastait avec son allure générale.

C’est qui ? murmura timidement Mikoto à Shisui.

À nouveau, Shisui se mit la main derrière la tête, gêné.

Je ne sais pas, ça me perturbe depuis tout à l’heure...
Tout à l’heure ?
Ouais, il m’a trouvé tout à l’heure, par l’odeur je crois. Il ferait un sacré ninja ! ajouta Shisui avec un petit rire. C’est aussi lui qui s’est agité, me permettant de te trouver.
Il t’a guidé jusqu’à moi ? s’étonna Mikoto.

Shisui éclata de rire.

Non, il s’est simplement agité pendant que je faisais une sieste, me réveillant et me permettant de réaliser que tu n’étais pas loin...
Que je n’étais pas loin ? Tu m’as repéré... à mon Chakra ?
Non, au mien, rectifia Shisui. La transmission de Chakra, que j’utilise notamment pour les lames, c’est une transmission Yin et Yang. Je peux donc, lorsque j’utilise un Genjutsu, transmettre directement mon énergie spirituelle dans ma victime. C’en est même devenu une fâcheuse habitude, plutôt utile face à plusieurs combattants, pour les retrouver.

Mikoto, impressionnée, cacha cependant sa surprise et fit mine de trouver ça banal.

Si je comprends bien, fit-elle, tu m’as marquée en me plongeant dans un Genjutsu, il y a cinq ans ?
Vous me flattez, Mikoto, à utiliser le même vocabulaire que pour Minato, répliqua Shisui, faisant se renfrogner Mikoto. Disons que vous faîtes partie de ceux qui conservent un fragment de mon empreinte spirituelle, mais je n’aurais pas la prétention de dire que je peux m’y téléporter, comme Minato avec ses sceaux.

Mikoto fronça les sourcils.

À propos de Minato...
Je sais, coupa aussitôt Shisui, plus sérieux.

Il soupira tandis que l’individu à ses côtés arrachait puis dévorait étonnamment bien la chair crue, pour un humain.

Il ne parle pas. Je ne connais pas son nom. Mais – ça peut te sembler curieux – je me sens vraiment bien en sa présence...

Mikoto le regarda avec douceur. Elle aussi se sentait bien, comme si ce de ce drôle d’individu s’échappait une sorte d’aura bienveillante.

Je crois connaître son origine... poursuivit Shisui.

Mikoto lui lança un regard interrogateur, n’ayant elle-même aucune idée d’où sortait ce drôle de locataire.

Durant les guerres de clans, les Inuzuka ont été attaqués par un clan de sauvages... Il est dit que certains de ses membres ont attrapé la rage. Pour éviter toute épidémie, les responsables du clan Inuzuka ont choisi d’isoler les individus porteurs du virus, qu’ils soient humains ou canins. Afin de couper tout lien avec les contaminés, ils ont rejoint la grande structure naissante du pays du Feu : Konoha. Cependant, il est dit que certains individus ont survécu, développant une sorte de résistance au virus. Les chiens se reproduisant plus vite que les humains, les quelques survivant s’avérèrent rapidement être davantage des chiens, qui, dit-on, auraient élevé les humains.

Lorsque Shisui se tut, Mikoto le regarda un instant dans les yeux, puis éclata de rire.

OK, donc, ce type aurait pour mère une chienne ? C’est dégradant, ce que tu dis, Shisui...
Dégradant ? Pourquoi ?
Tu rabaisses des humains au niveau animal.
Pourquoi parler de « rabaisser » ? s’étonna Shisui.
On dirait Kushina ! s’énerva Mikoto.

Shisui baissa tristement la tête.

Je suis au courant, pour Kushina... murmura Shisui, jugeant bon de rebondir sur cette dernière remarque.

Shisui et Mikoto s’éloignèrent de l’homme sans nom pour parler sans être perturbés par les bruits de ses dents déchiquetant la chair crue de son morceau de cadavre.

Ecoute-moi, Mikoto. J’ai profité de ma disparition pour rester à l’écart, prendre du recul sur tous ces maux qui rongent le village. J’ai vu l’évolution qu’a engendré le départ des Hyûga, donnant aux rapports entre le village et les Uchiha une sorte de répit. Mais les tensions montent, et la disparition du Jinchuuriki de Konoha ne rend pas les autres nations indifférentes. Des rumeurs circulent, les autres villages cachés hésitent encore à profiter de la faiblesse de Konoha grâce à la présence des Uchiha. La force de Konoha, du point de vue extérieur, est donc ironiquement sa plus grande faiblesse intérieure...

Shisui fixa Mikoto avec intensité.

Tout comme toi, Mikoto. Nous ne nous sommes jamais vraiment portés dans notre cœur mais... Tu es le dernier espoir de sauver Konoha... Et Kushina.

Mikoto le fixa d’un regard brillant.

Personne ne doit savoir que je suis en vie. Cela doit rester entre nous.
Pourquoi veux-tu tant cacher ton existence ?
Parce que j’ai un plan... pour terrasser l’Akatsuki. Et j’ai besoin de toi.

 

Mizuki_tiger