Naruto et Naruto Shippuuden • CaptaiNaruto

Naruto • Fanfiction " Et si … " par Mizuki_tiger - Chapitre 36 :: CaptaiNaruto

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Chapitre 36 : La peine


Vous commettez une grave erreur... murmura Hiashi.
Minato n’est plus lui-même, répliqua Homura. Nous n’avons pas le choix.
– Le village a perdu son Jinchuuriki, poursuivit Hiashi. Minato est le Shinobi le plus fort de Konoha et nous savons que des menaces se créent à l’extérieur. Sans Minato, les prochains à mourir seront des civils !

Minato lança un regard à Hiashi. Le voir ainsi prendre sa défense était inattendu, et très appréciable.

Danzô fit un pas vers Minato.

Pas un pas de plus, menaça Minato.
Que comptes-tu faire ? Nous affronter tous ? Tu as face à toi le clan Uchiwa, des ANBUs, des membres de la Racine le Sandaime Hokage, les deux conseillers et moi-même... Et Hiashi Hyûga.

Minato ne répondit pas.

Ou peut-être comptes-tu fuir ? ajouta-t-il d’un ton plein de mépris.

Il y eut du mouvement chez les Uchiwa.
De toute évidence, le souvenir de Fugaku n’était pas avalé et la remarque de Danzô ne plaisait guère aux membres présents.
Mais Shisui s’avança alors parmi eux, pour empêcher tout problème supplémentaire qui irait dans le sens de Danzô.
La provocation avait assez duré.

Je me charge de lui, dit alors Shisui. Je suis le chef de la Police de Konoha. Le rôle d’escorter Minato me revient.

Shisui prit le bras de Minato et l’entraîna au dehors. En sortant de la pièce, bondée, ils se retrouvèrent devant quelques ANBUs, qui attendaient dans le couloir.

Attendez, dit l’un d’eux.

Il s’avança et posa ses mains sur le torse de Minato. Celui-ci ne bougea pas, se contentant de regarder l’ANBU qu’il reconnaissait bien, malgré son masque.

Il s’agit là d’un sceau complexe destiné à t’empêcher d’utiliser l’Hiraishin, Minato, dit Hiruzen d’un ton las.
Combien de temps ça va durer ?
– Aussi longtemps qu’il le faudra, répondit Danzô d’un ton catégorique.

L’ANBU recula et se plaça aux côtés de son chef, un autre ANBU également bien connu de Minato.
Que devaient-ils penser ?

Et pour Naruto ? demanda alors Minato.
Je m’en charge, dit une voix, au loin, dans le couloir.

C’était Mikoto. Minato avait reconnut sa voix.
Mais, de là où il était, il ne voyait que sa silhouette, appuyée contre un mur.
Il était impossible pour lui de distinguer l’expression de son visage.

Mikoto...

Mais déjà, elle était partie.
Minato eut soudain honte, terriblement honte en pensant à son fils.

Soudain, Shisui s’arrêta.

Transformez-vous. Il serait plus sage d’éviter d’être vu en telle position, que ce soit pour vous-même ou pour le village...

Minato se transforma en un homme aux cheveux rouges.

Original, remarqua Shisui.

Ils traversèrent le village, passant au milieu de rues bondées.
En voyant les regards mauvais que lui adressaient les gens, il ne fut pas mécontent d’avoir pu modifier son apparence.

Ils arrivèrent enfin au poste de police Uchiwa. Minato fut alors placé dans une cellule – la même que celle qui, autrefois, avait accueilli Fugaku dans l’attente de son procès.

Minato s’assit sur le sol, croisa les jambes et attendit.

Naruto ? dit Mikoto d’une voix douce. Naruto, ouvre-moi, s’il-te-plaît.
– Papa m’a dit de ne pas ouvrir aux étrangers...
– Alors comme ça je suis une étrangère ?
– Je... Je ne sais pas, mais s’il apprend que j’ai ouvert à quelqu’un, il me tuera quand il rentrera ttebayo !
– Il ne rentrera pas, Naruto, répliqua Mikoto. Ton père est en mission, ajouta-t-elle aussitôt, pour se rattraper.
– En mission ? Papa ?
– Oui, c’est une mission très spéciale qui implique que ce soit lui qui s’en charge. Ca concerne ta maman, Naruto.

La porte s’ouvrit.

Ah, ce n’est pas trop tôt ! soupira Mikoto en entrant d’un pas vif et en refermant la porte derrière elle.
Ca concerne Maman ?
– Oui, son état n’est pas encore complètement stable et...
– Quoi ? Mais... Je croyais que la dame aux gros nénés allait la soigner.
– Ne t’inquiète pas, Naruto. Elle va s’en tirer, elle est simplement très fatiguée et ton père doit l’aider.

Naruto soupira.

Et ça va durer combien de temps, sa mission ?
– Je ne sais pas.
– Et ça consiste en quoi ?
– C’est top-secret, Naruto !
– Je veux l’aider !
– Et tu peux l’aider, en venant avec moi. Tu habiteras chez moi le temps qu’il revienne. C’était son souhait.
– Chez Sasuke-Kun... ?

Soudain, l’expression de Naruto changea. Il semblait en proie à une intense réflexion.

Attendez... dit alors Naruto d’un ton soupçonneux. Pourquoi il n’est pas venu me dire ça lui-même ?
– Je te l’ai dit, il est en mission, gros nigaud !
– Et il n’a rien pris ? Il est parti directement, sans rien prendre, pas même sa réserve de kunaï personnelle ?

Mikoto ne répondit pas.
Soudain, un sourire démentiel se dessina sur son visage, et elle activa ses Sharingan.

Tu as l’esprit vif, Naruto... murmura-t-elle d’une voix inquiétante, en s’avançant lentement vers Naruto. Tu aurais dû écouter ton père... Tu n’aurais jamais dû m’ouvrir...

Celui-ci recula, mais son dos toucha vite le mur derrière et il s’effondra sur le sol, tremblant de tout son corps.

Et maintenant, tu vas mourir...

Mikoto dominait Naruto de toute sa hauteur. Son visage était devenu fou, ses yeux terrifiants et son sourire, toujours plus cruel.

Puis, son visage changea subitement.

Je plaisante, lâcha-t-elle simplement, d’un ton soudain très amusé. Enfin, sauf si tu décides de me désobéir !

Naruto avala sa salive.

Allez, debout, petit rigolo.

Naruto se releva, les jambes encore tremblantes.
Reprenant la maîtrise de lui-même, un léger sourire se dessina sur son visage.

Pourquoi souris-tu ? s’étonna Mikoto.
C’est que... Là... Tu m’as rappelé Maman... murmura Naruto, dont le regard semblait osciller entre la peine et la joie.

Mikoto sourit à son tour et prit Naruto dans ses bras.

Ne t’inquiète pas, Naruto. Ta Maman ira bientôt mieux...

Des larmes commencèrent à couler des yeux de Naruto.

Je... Je devrais pas pleurer mais...
– Pourquoi ne devrais-tu pas pleurer ? s’étonna Mikoto.
Un Ninja ne pleure pas... lâcha Naruto dans un sanglot.
Tu n’es pas encore Ninja, rectifia Mikoto. Tu n’es pas encore soumis à ces règles.
– Mais...
– Et moi non plus, ajouta faiblement Mikoto, dont une larme coula sur la joue.

Minato, immobile dans sa cellule, n’avait pas bougé d’un pouce de la soirée.
On entra.
C’était Shisui.

Voilà votre repas, lui dit-il en posant un plateau au sol. Des ramens de chez Ichiraku !
– Merci, Shisui, lui répondit Minato d'un ton calme.

Shisui posa un deuxième plateau au sol.

Je peux rester ? demanda-t-il.

Minato acquiesça.

Tant mieux, je meurs de faim. Et puis, comme personne d’autre n’est autorisé à rentrer ici... autant profiter de ma compagnie !
– Tu veux qu’on parle, n’est-ce pas ?
– Toujours droit au but, Yondaime Hokage... Dans ce cas, j’en ferai autant. Oui, je veux qu’on parle.

Il marqua une pause, prenant une bouchée de ramens.

C’est à propos de Mikoto. Quelque chose a changé chez elle.
– Que veux-tu dire ?
– Je pense que vous savez très bien ce que je veux dire.

Minato prit à son tour quelques ramens.

Cela restera secret, évidemment, ajouta Shisui.

Minato ne répondit rien, et se contenta de reprendre une bouchée.

Mais tout ce que je peux dire, c’est que ce n’est pas chose commune... Les rares Uchiwa qui en ont fait autant ont été les acteurs de grands changements.

Shisui marqua une nouvelle pause pour manger.

Mikoto Uchiwa... Depuis ce jour, je le sens... En bien ou en mal, elle marquera le monde...

Minato finit son plat.

Vous êtes bien silencieux, Minato...
– Je ne parle pas la bouche pleine.

Naruto attendait Mikoto devant la maison.

Qu’est-ce que tu fais ttebayo ?
– Toilettes, répondit Mikoto. Mais j’arrive tout de suite !

Naruto s’impatientait.

« Faut toujours que ça dure, avec les femmes... »

Dépêche-toi, sinon je t’enferme ttebayo !
– Oui, oui, j’arrive !

Naruto entendait cependant des bruits de pas dans la maison, allant d’une pièce à l’autre, s’arrêtant, puis reprenant.
Enfin, Mikoto rejoignit Naruto au dehors.

Je t’entendais marcher dans la maison... lança Naruto d’un air soupçonneux, en verrouillant la porte.
Oui, je fouillais dans toutes les pièces, parce que je suis une voleuse, répondit Mikoto avec un clin d’œil.
Ahah, s’amusa Naruto, les mains derrière la tête.

« Rien ne vaut la vérité, pensa Mikoto, voyant que Naruto n’y croyait pas du tout. »

Et qu’est-ce que tu cherchais ? demanda-t-il, sur le ton de la plaisanterie. Attends, laisse-moi deviner : le secret du Rasengan !
– Oh, non, bien mieux que ça... répondit Mikoto, souriant d’un air mystérieux.

Naruto éclata de rire, et passa à autre chose.

« Et je l’ai trouvé... »

 

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