Naruto et Naruto Shippuuden • CaptaiNaruto

Naruto • Fanfiction " Et si … " par Mizuki_tiger - Chapitre 99 :: CaptaiNaruto

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Chapitre 99 : Une nouvelle ère

À Konoha, des mesures furent aussitôt prises afin d’éviter à Minato de pouvoir retourner dans l’enceinte du village. Le code d’entrée du village, connu seulement par les Shinobis aux plus hauts grades, fut ainsi modifié. De plus, une fois rentrée au village, sur demande du conseil de Konoha, Mikoto, en tant que personne la plus proche de Minato et étant dans la confidence de sa désertion, eut pour rôle immédiat de recenser les différents points de marquages de Minato. Ainsi, toutes les zones sur lesquelles elle put repérer, via ses yeux et ses connaissances, un sceau du Yondaime, furent retirées et éjectées hors de l’enceinte du village. Elle ne put cependant se résoudre à recenser la marque présente sur la statue de pierre de son ami, ne voulant pas qu’elle subisse de dégradation. Et puis, comment pouvait-on à ce point craindre Minato ? Il avait été Hokage pendant des années, avait tout donné pour son village. Comment pouvait-on penser qu’il reviendrait de façon hostile ?

« Personne n’en saura rien, pour cette marque... »

Le village de Konoha était rassemblé devant deux cercueils, faisant face aux statues des Hokage. Tout le monde était réuni, y compris le clan Uchiha avec, à sa tête, Mikoto. Danzô, accompagné d'un membre de la Racine, se tenait à l’écart, observant l’événement, le regard intrigué.

Hiruzen se tenait face à la foule, entre les deux cercueils.

Aujourd’hui, murmura le Sandaime, la voix cassée, le village de Konoha pleure la mort de deux individus qui lui étaient chers. Les deux derniers héritiers du clan Uzumaki...

Il jeta un coup d’œil vers le plus grand cercueil.

Tsunade était une grande femme, en plus d’être une Shinobi accomplie. C’est elle qui est à l’origine de la mise en place du système des ninjas médecins, qui a sauvé de nombreuses vies durant la dernière guerre. Son dernier combat... fut particulièrement héroïque. Chacun et chacune d’entre nous, Shinobis et simples citoyens, devrions prendre exemple sur sa bravoure exemplaire. Elle n’a pas hésité à risquer sa vie à plusieurs reprises, et s’est finalement sacrifiée face à un adversaire particulièrement dangereux, permettant à son équipe – dont je faisais alors partie – de s’échapper. Nous lui devons beaucoup...

Mikoto baissa tristement la tête, Gaï également, soutenant Kakashi qui, malgré son état, avait insisté pour être présent, le regard fixé sur le plus petit cerceuil, vers lequel se tournait alors Hiruzen.

Alors, un frisson parcourut la foule, qui savait exactement ce qu’il y avait à l’intérieur : un petit garçon.

Mais Konoha doit également rendre hommage à son plus jeune héros... Naruto Uzumaki.

À la droite de Danzô, à travers le masque de l’un de ses sbires brillaient les deux yeux rouges du Sharingan de Sasuke.

Naruto, qui...

Hiruzen ne put poursuivre sa phrase, se râclant la gorge, comme pour éviter d’éclater en sanglots.

Naruto qui a sauvé son équipe, dit soudain à haute voix Kakashi, sacrifiant sa vie pour tous nous sauver.

Des murmures se firent entendre tout autour d’eux. Certains, parmi lesquels de valeureux Uchiha, ne purent masquer leur effet de surprise. La renommée de Kakashi, le Ninja Copieur, était telle que personne n’aurait pu penser que le petit Naruto pourrait avoir accompli l’exploit de lui sauver la vie.

Il était le digne fils de son père... murmura Iruka, la mine sombre. Minato reviendra chercher les trois Joonin disparus, et il nous aidera à venger son fils !

Sa remarque fut suivie d’acclamations, auxquelles aucun Joonin du village ne participa. Danzô fronça les sourcils. D’un commun accord, Hiruzen et lui avait jugé préférable de ne pas avertir les autres de la réalité concernant la disparition de Minato afin d’éviter que la nouvelle ne s’ébruite au-delà du village – et parce que, de toute manière, savoir que Minato avait déserté et pouvait être dangereux ne les sauverait pas si, en cas de rencontre, ce dernier décidait de les tuer.

Les jours défilant, la question de l’approche officielle de l’examen Chuunin, qui avait lieu tous les 6 mois et devait se dérouler à Konoha cette fois-ci, avait rassemblé les conseillers.

Konoha souffre, fit remarquer Homura. Les autres pays le savent, même s’ils ignorent à quel point. Le fait d’organiser l’examen Chuunin au sein même de notre village aurait pour conséquence de dévoiler au grand jour l’absence de Minato, de Kushina, des Sannin et surtout, montrer la tristesse palpable chez les habitants de Konoha depuis les tragiques événements qui ont eu lieu...

En effet, malgré les jours qui se succédaient, les villageois semblaient avoir du mal à faire le deuil de la mort du petit Naruto. Quelque chose s’était brisé. Sourire en public était presque devenu tabou. Le moral avait baissé.

Il faut trouver un moyen d’éviter ça, approuva Koharu.
Tu penses à annuler l’événement ? demanda Hiruzen. Il s’agit quand même d’un lien important avec les nations qui nous entourent...

La discussion se poursuivit, chacun cherchant à trouver une façon d’annuler cet examen sans éveiller de soupçons. Et curieusement, un seul individu semblait particulièrement silencieux, un individu qui ne tarda cependant pas à intervenir à son tour.

Non, répliqua Danzô. Nous devons maintenir cet examen.

Sa répliqua surprit Hiruzen, qui s’attendait au contraire à le voir proposer une alternative complexe et tordue pour justifier l’annulation de l’événement afin de prévenir les dangers de Konoha.

À quoi penses-tu, Danzô ?
Quand bien même nous annulerions l’examen Chuunin sans éveiller les soupçons, nous ne ferions que repousser le problème, l’échéance. Nos moyens serviraient à masquer notre faiblesse, plutôt qu’à nous renforcer...

Hiruzen, à sa grande surprise, ne put s’empêcher d’acquiescer.

Mais que proposes-tu, alors ?

Danzô se tourna vers lui, laissant échapper ce qui ressemblait à une once de sourire.

La collaboration.

Hiruzen fut encore plus surpris par cette réaction. Les deux conseillers froncèrent les sourcils, intrigués.

Deux villages cachés doivent nous rejoindre pour cette année, poursuivit Danzô, le village de Suna, du Pays du Vent, et le village naissant d’Otto, du Pays du Son. Seul Suna a déjà combattu nos forces et connaît nos armées, sans doute même une partie de nos Shinobis ; c’est donc ce village caché que nous devons le mieux berner, sans pour autant utiliser nos forces militaires. Nous pourrions donc utiliser la présence de truands dans les forêts avoisinant Konoha, qui auraient tué des enfants de villageois, ce qui expliquerait l’état de deuil du village, mais pas seulement... Ce serait avant tout un excellent motif pour devoir escorter les différents groupes qui se rendent à Konoha, démontrant ainsi la force et la diversité de nos armées.

Hiruzen réfléchit à la solution de Danzô.

L’idée est bonne mais... Nous manquons cruellement de forces, et les utiliser pour accompagner nos hôtes ne fera qu’affaiblir Konoha, ce qui sera visible une fois à l’intérieur du village, d’autant plus que les habitants ne seront pas rassurés d’être laissés ainsi. Mais surtout, la plupart de nos Joonin sont connus des Shinobis expérimentés de Suna.
La plupart de tes Joonin, rectifia Danzô.

Hiruzen ouvrit grand les yeux, croyant comprendre.

Que veux-tu dire... ?
Il est temps que les Racines de Konoha sortent de l’Ombre. Mes Shinobis s’occuperont de l’accueil de nos hôtes. De leur point de vue, le village restera donc inchangé, et des soldats inconnus les escorteront. La première image est essentielle, Hiruzen.

Hiruzen réfléchit à la question. D’un côté, ce changement de comportement lui paraissait suspect, mais il y avait du vrai dans ce que disait Danzô, et surtout, Hiruzen était particulièrement touché par le fait que Danzô décide d’utiliser ouvertement la Racine pour le bien de Konoha, en collaboration avec le reste du village...

Il tourna la tête vers Homura et Koharu, dont l’expression de leur visages semblait tout aussi surprise que ce qu’Hiruzen ressentait mais qui n’avaient, de toute évidence, rien de mieux à proposer. Une proposition d’aide de Danzô était trop rare pour être refusée.
Et puis, au-delà de ça, Hiruzen voyait là l’unique espoir de reconstruire une vieille amitié...

Qu’il en soit ainsi, conclut finalement Hiruzen. Danzô, je te laisse donc la charge de t’occuper de nos hôtes, à qui j'enverrai dès aujourd'hui un message officiel.

Danzô inclina la tête. La réunion était finie.

Quelques jours plus tard, tandis que devaient arriver les hôtes, la tension du village semblait avoir laissé place à un peu d’excitation, ce qui ne déplaisait pas à Hiruzen qui souhaitait en profiter pour donner une image de son village la plus forte possible.

Quatre Shinobis de Suna approchaient de la frontière du Pays du Feu.
Le Joonin responsable de l’équipe, Baki, célèbre dans son pays et connu au-delà pour sa maîtrise rare du Fuuton, s’arrêta soudain, invitant son groupe de faire de même.

« Nous ne sommes pas seuls, remarqua-t-il. Deux... Non, trois... Ils sont trois... »

Montrez-vous, dit-il à voix haute.

Mikoto étaient étendue dans son lit, ressassant sans cesse les événements récents, les combats, les trahisons, les morts, les retrouvailles et les révélations ; tout cela pesait lourd pour elle, qui se sentait bien seule.
Mais on toqua à la porte, et lorsqu'elle ouvrit, s'attendant à recevoir un rapport de police d'Uchiha, c'est avec surprise qu'elle vit, sur le seuil de la porte, le chef de la Racine, Danzô.

Les ninjas de Suna, sur le qui-vive, virent un Shinobi de Konoha descendre des arbres, devant eux. Il portait des lunettes de Soleil et son visage, ainsi que son corps, étaient partiellement masqués.

Pardonnez notre discrétion, dit alors ce dernier. En ces temps, nombreux sont les truands qui errent dans nos forêts. Nous avons pour rôle de vous escorter jusqu’à Konoha. Mon nom est Torune.
Ah, vous êtes donc l’escorte dont on nous avait parlé, répliqua le Joonin de Suna. Nous aurions pu nous en passer, mais nous comprenons que les directives viennent de plus haut donc nous ferons avec. Mon nom est Baki, responsable de cette équipe.

Alors que la fille de Suna allait se présenter, un deuxième descendit des arbres, face à eux, ses longs cheveux châtains attachés en une queue de cheval.

Je suis Fû, fit-il.
Je m’appelle Temari, put finalement dire la jeune fille blonde.
Moi, c’est Kankurô, ajouta le plus grand des trois jeunes, dont la tenue masquait presque entièrement son corps et son visage.

Le plus jeune de l’équipe restait silencieux. Il semblait n’avoir accordé aucune importance à ce qui venait de se dire. Son regard mauvais était concentré sur une zone sombre des arbres ; du moins, c’était ce qui apparaissait à première vue, mais c’était sans compter les deux yeux rouges qui brillaient dans les ténèbres. L’individu en question, le troisième de l’équipe d’escorte de Konoha, s’approcha à son tour, la démarche lente, presque provocatrice.

Sasuke Uchiha.

Baki lança un bref regard à ses yeux en entendant son nom, puis jeta un coup d’œil à Gaara. Tous deux se fixaient intensément. Cela l’inquiétait : Gaara semblait déjà ne vouloir faire qu’une bouchée de ce jeune Uchiha arrogant.

Gaara... finit par dire ce dernier.

Temari ne put s’empêcher de rougir. Kankurô, quant à lui, retint un rictus en voyant Sasuke transpirer devant Gaara.

« Tu fais moins le malin, hein, petit c... »

Le groupe s’engagea alors sur le chemin de Konoha.

 

Mizuki_tiger