Saison 1 :
Saison 2 :
Chapitre 29 : La Fin de Taïkan ?
Plusieurs ninjas s’étaient rassemblés dans un de leurs repères qui se trouvait non loin des frontières du pays du feu. C’était une grotte assez sombre qui semblait avoir été creusée pour ce genre d’occasion. Chacun d’eux était assis sur une pierre qui faisait office de chaise devant lequel se trouvait une table faite du même matériau. Celle-ci était de forme presque rectangulaire car l’un des bouts était ouvert formant un "U" . Personne ne parla, car tous attendaient que l’homme se trouvant en bout de table ouvre la réunion. Devant lui, à l’autre bout, dans l’espace ouvert de la table, se trouvait Taïkan, que Jun avait retrouvé quelques jours plus tôt. Taïkan remarqua que tous les regards étaient rivés sur lui, il aperçut même un sourire se dessiner sur quelques visages qui semblaient être visiblement contents de la situation. Ce qui ne le surprit guère, car il n’avait pas beaucoup d’amis dans la pièce. Bien qu’il ait sympatisé avec quelques membres, il savait que personne ne bougerait le petit doigt pour lui. L’homme en bord de table redressa légèrement sa tête. Soudain des flammes apparurent de nulle part sur les murs et éclairèrent la pièce.
-J’espère que tu comprends la position dans laquelle tu t’es mise, dit celui-ci en s’adressant à Taïkan. Tu as utilisé le nom de l’organisation pour une affaire personnelle et laissé en vie un témoin qui possède des informations qui pourrait amener l’alliance à toi, donc à nous. Je crains que tu ne nous sois plus d’aucune utilité, ajouta-t-il après quelques secondes de pause tout en soulevant un peu sa capuche, sans toutefois la raibasser totalement, juste assez pour laisser paraître deux lueurs rouges sur son visage.
Taïkan fit instinctivement un pas en arrière. Il fit un terrible effort sur lui-même pour réprimer l’envie de s’enfuir de la pièce car il savait qu’il n’aurait même pas le temps d’aligner deux pas qu’il serait déjà dans l’autre monde.
-Attendez un instant, dit-il d’une voix hésitante conscient que les prochains mots qui sortiront de sa bouche décideront s’il verra oui ou non la fin de cette journée. J’ai fait cela pour l’organisation. L’homme en question connait la localisation d’un des objets qui nous intéresse et a proposé de me le donner si j’éliminais le chef du village.
-Tu veux dire que l’un des objets qu’on convoite se trouve à Tasa ? Demanda le chef.
-Oui, l’homme pour qui j’ai travaillé sait où il se trouve.
-Cela fait trois jours que l’homme a été arrêté, il doit déjà être entre les mains de Konoha qui l’interroge probablement actuellement, s’il n’a pas encore parlé, dit quelqu’un dans la pièce.
-Non, il est toujours à Tasa, en tout cas pour l’instant. Son procès a pris trois jours durant lesquels il ne pouvait être transféré. Konoha va sûrement envoyer une équipe aujourd’hui pour le récupérer, déclara Kazuo.
-Encore une information d’une de tes sources ? Demanda Suigetsu.
-Non, c’est juste une hypothèse.
-Shigure, Kaoru, vous allez accompagner Taïkan à Tasa. Trouvez l’homme, récupérez l’objet et éliminez-le, déclara leur chef.
-Et si Konoha est déjà passé avant nous ? Demanda Shigure.
-Dans ce cas éliminez Taïkan.
Celui-ci déglutit.
-Commandant, je demande la permission pour qu’on parte immédiatement, dit Taïkan au chef.
-Au vu des circonstances, vous n’avez pas le choix.
-Merci ! Commandant Kazuo, pouvez-vous faire quelque chose pour mon bras ? Demanda Taïkan.
-Je peux te le remettre en place si tu as la partie coupée.
-Elle a été détruite, dit Taïkan en jetant un rapide coup d’œil à Jun.
-Je vois, repris Kazuo. Je peux te placer un bras artificiel, mais cela prendra du temps et tu n’en as pas tant que ça devant toi si je ne me trompe.
-Mettons-nous en route, déclara Shigure.
Les trois membres quittèrent donc l’assemblée.
-Mina a réussit à récupérer l’objet qui se trouvait aux pays du bois, dit le chef en sortant un objet de son manteau qu’il posa sur la table.
-L’éventail est donc en notre possession, dit une voix. Des gens vous-ont-ils vu avec l’éventail au pays du bois, capitaine ? Demanda la voix à la dénommée Mina.
-Aucune qui ne soit encore vivant !
-On a bien avancé ces dernières années, dit Kazuo.
-En effet, repris le chef, mais il nous en reste encore pas mal à trouver.
-J’imagine qu’on va encore rester dans l’ombre pendant un moment, déclara Jun.
-L’alliance n’a aucune idée de notre but, et c’est ce qui nous as permis d’aller aussi loin pendant tout ce temps. On ne change rien à notre façon de procéder pour le moment.
-L’alliance finira tôt ou tard par découvrir ce qui se trâme, repris Jun. Il faut frapper les premiers pendant qu’ils sont encore dans l’ignorance.
-On n’a pas les moyens nécessaires pour nous engager dans une guerre avec l’alliance, déclara Suigetsu.
-Ce genre de propos ne m’étonne pas d’un froussard comme toi, répliqua Jun. Je ne parlais pas d’une guerre ouverte mais d’une attaque surprise, un coup net et précis porté à chaque village de l’alliance.
-Comme l’attaque de Pain sur Konoha autrefois ? Demanda quelqu’un.
-Moi je suis avec Jun-kun sur ce coup-là. Cela risque d’être amusant.
-Ne sois pas si familière avec moi Mina ! Et puis le but ici n’est pas de nous amuser.
Celle-ci rigola.
-Ce ne sera pas évident de réussir un tel coup, les villages ne sont pas si faciles que ça à prendre, dit une autre voix.
-C’est sûr que des ninjas de seconde zone dans ton genre n’ont pas ce qu’il faut pour réussir un tel coup, déclara Jun.
Mina rigola de plus belle.
-Ca suffit tout le monde, intervint le chef. Je te comprends Jun, tu veux finir ce que tu avais commencé à Kumo afin de prendre la tête du village. Bien qu’on a les forces pour réaliser ce que tu proposes, je ne peux cependant autoriser cela.
-Tu es conscient que l’alliance découvra tôt où tard nos intentions. Ce ne sera pas aussi facile de chercher les objets avec leurs ninjas dans nos pattes. Surtout qu’il y a des membres ici qui ne peuvent même pas se débarasser d’un simple jônin de Konoha.
-Jun marque un point bien que Ryuzen soit loin d’être un jônin ordinaire, dit Kazuo.
-Vous savez ce qui a causé la perte de l’Akatsuki ? Demanda le chef.
Personne ne répondit.
-Obito a voulu précipiter les choses. Tout allait bien quand ils rassemblaient les bijuus dans l’ombre, mais Obito s’est montré impatient et a attaqué ouvertement les villages trop tôt. Notre mission est de rassembler les objets qui nous interessent et c’est ce que nous allons faire. Cependant, si nous avons une chance de porter un coup à l’alliance, nous le saisirons. Mais nous ne ferons rien qui puisse nous compromettre alors que l’alliance n’a aucune idée de ce que l’on fait. Et s’il arrivait que l’alliance apprenne nos intentions, nous saurons toujours retourner la situation à notre avantage. Je ne vous ai pas choisis au hasard pour faire partir de l’organisation.
-Je vois que tu as un plan, comme d’habitude, dit Jun.
-Ne le tutoies pas Jun ! Dit un homme qui portait deux épées dans son dos. Tu es né des dizaines d’années trop tard pour avoir ce privilège.
-Ne parle pas comme si tu avais "ce privilège" Kenji. C’est juste que comparé à toi, j’ai les couilles pour le faire et cela te fait rager.
-C’est à cause de ce genre de comportement que personne ne peut te supporter.
-Je n’ai pas besoin d’être supporté par quelqu’un de plus faible que moi. Mais bon, j’imagine que c’est un concept que tu ne peux pas comprendre.
-Insinues-tu que je sois plus faible que toi ?
-D’après toi, pour quelle raison est-ce moi je suis gradé commandant et toi seulement général ?
-Arrêtez de nous faire perdre du temps, dit quelqu’un dans la salle. Si tu penses que tu es plus fort que lui, il n’y a qu’un seul moyen pour en être sûr Kenji.
-Sendo a raison, dit Mina.
-Wow, un combat entre le commandant Jun et le général Kenji, j’ai hâte de voir cela, dit quelqu’un dans l’assemblée.
Soudain une aura meutrière parcouru la pièce, réduisant tout le monde au silence et en faisant couler quelques gouttes de sueurs sur le front de quelques membres au passage. L'aura avait émané du chef.
-Jun a ses raisons pour me tutoyer, dit celui-ci. Mais je ne veux pas que vous pensez que je favorise certains membres, vous pouvez donc vous adresser à moi comme vous le voulez.
Il sait que personne n’osera, seul Jun est assez fou pour faire ce genre de chose , se dit Kazuo.
-Va-t-on discuter de notre prochaine action ? Demanda Mina qui voulait faire redescendre la tension.
-Non, j’aimerai d’abord savoir si les trois envoyés à Tasa réussiront à ramener l’objet, nous n’allons donc pas aller plus loin aujourd’hui à moins que quelqu’un ait quelque chose à ajouter.
-Une prime a été mise sur la tête d’Anzai, dit une personne dans l’assemblée.
-C’est vrai, j’ai entendu dire qu’elle est de cinq millions de Ryos. Beaucoup de chasseurs de primes et mercenaires sont à ses trousses, déclara une autre personne.
-On dirait que le transfert de cet Anzai inquiète quelques personnes pour qu’on veuille sa mort, dit Suigetsu.
-Qui que ce soit, c’est ou ce sont des personnes très influents pour mettre une prime sur sa tête aussi rapidement, dit Kenji.
-Anzai a travaillé pour beaucoup de gens et pas que des criminels. Certaines personnes ont surement peur que leur noms resortent et veulent par conséquent mettre fin à son petit voyage le plus vite possible, dit Kazuo.
-Quelqu’un sait où Anzai se trouve actuellement ? Demanda Mina.
-Mon informateur à Suna m’a contactée. Il serait arrivé au village hier, répondit Kazuo.
-Donc il est sécurité pour l’instant, dit Mina. Ca m’étonnerait que quelqu’un tente de l’atteindre à Suna.
-Mais il sera de nouveau vulnérable, une fois qu’il se mettra en route vers le prochain village, dit Jun.
-Peut-on collecter sa prime ? Demanda une autre personne. L’alliance ne saura pas si c’est nous ou un chasseur de prime.
-Vous pouvez faire ce que vous voulez du moment que vous ne laissez pas de traces qui peuvent ramener à l’organisation, dit le chef en se levant et en prenant l’éventail. Je vous contacterai pour vous informer de notre prochaine réunion, ajouta-t-il avant de disparaître.
Quelques ninjas prirent aussitôt congé.
-Suigetsu-senpai, ça vous dit ? Demanda un ninja qui portait une hâche et un marteau, reliés par une corde en cuir.
-Liquider un escroc ne m’intéresse pas.
-Commandant Shigure serait sûrement venue avec moi.
-Cela m’étonnerait. Quand il y a de l’argent en jeu, Shigure ne travaille qu’en solo, dit Suigetsu. Karin, on s’en va.
-Ne me donnes pas d’ordres Suigetsu, cria celle-ci.
-Bon je m’en vais, restes ici si tu veux, dit Suigetsu avant de disparaître aussitôt, suivi de Karin.
Kazuo se tourna vers la femme qui était assise à sa gauche quand un homme de grande taille, plutôt robuste, s’interposa entre eux.
-Du calme le garde du corps ! Ce n’est pas à toi que je veux parler, alors si tu veux bien disposer... dit Kazuo avec une pointe de menace dans sa voix.
Mais l’homme ne bougea pas. Les deux ninjas se jaugèrent du regard.
-Ca va aller Gozu, dit la femme derrière lui en se levant.
-Vous êtes sûre Guren-sama ?
Celle-ci hôcha la tête et Gozu vint se placer derrière elle.
-Guren, commença Kazuo, que dirais-tu de venir partager un dîner avec moi ce soir dans l’un des mes repères ? Je pourrais te montrer mes dernières créations.
-Merci de l’invitation, mais je vais quand même la décliner.
-Une autre fois peut être, proposa Kazuo.
-Que les choses soient claires Kazuo, la compagnie d’un homme trop lâche, faisant tout par l’intermédiaire d’un pantin ne m’interresse pas, déclara celle-ci avant de disparaître suivit du dénommé Gozu.
-Vous devriez laisser tomber commandant Kazuo, dit quelqu’un, depuis le temps que vous essayer avec elle…
Kazuo jeta un regard glacial à l’homme qui avait parlé ; celui-ci ne se fit pas prier avant de disparaître à son tour.
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Cavas
