Saison 1 :
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Chapitre 33 : A la Maîtrise du Sharingan !
Une fois leur réunion terminée, Naruto réussi à isoler Shikamaru alors qu’ils sortaient de la salle du conseil.
-Il faut que je te parle, dit le Hokage.
-Un problème Naruto ?
-Tu te rappelles treize ans plus tôt quand on est tombé sur toi à Tasa et qu’on t’a dit qu’on a dérivé sur île déserte et qu’on n’y est resté pour s’entraîner, et bien ce n’était pas tout à fait vrai.
-Je m’en doutais. J’avais vérifié, il n’y a aucune île à des kilomètres à la ronde de là où vous étiez tombés.
-Pourquoi n’as-tu rien dit alors ?
-Je me suis dit que vous aviez vos raisons.
Naruto sourit, décidément Shikamaru ne cesserait jamais de l’étonner.
-La vérité est que Kyûbi et Hachibi nous avaient téléporté dans un sanctuaire, inconnu de tous, que le Rikoudo avait bâti.
-Cela me semble déjà plus plausible que l’histoire de l’île déserte. Mais pourquoi me dis-tu cela maintenant ?
-Les bijûs veulent garder l’endroit secret, c’était pour cela que nous n’avions rien dit à son sujet. Mais Kurama m’a dit que pour réussir à former la clé pour ouvrir le sceau, il faut que les objets soient placés dans le sanctuaire.
-Autrement dit, Shinsekai est au courant de ce sanctuaire.
-C’est ce que Kurama pense. Les élèves du Rikoudo connaissaient l’existence du sanctuaire par le biais de leur maître, le fils aîné. On peut donc assumer que Shinsekai est au courant de son existence.
Soudain les yeux de Naruto prirent une couleur rouge ; celui-ci avait changé de place avec son bijû.
-Mais seul les bijus sont capables de connaître l’emplacement exact du sanctuaire. Le Rikoudo a mis tout un tas de sceaux pour qu’il reste invisible et, par une série de procédés complexes, qu’il change de place assez fréquemment pour éviter qu’il ne soit trouvé, expliqua Kyûbi.
-Donc il n’y a aucun moyen pour qu’un humain puisse trouver son emplacement.
-Pas à ma connaissance. Le vieil homme était le seul capable d’une telle chose, même ses fils ne pouvaient trouver le sanctuaire sans son aide.
-Je vois, dit Shikamaru, vous vouliez connaître mon avis, histoire de savoir si cela vaut la peine d’en parler aux autres.
Kyûbi approuva.
-Je ne veux pas que des gens apprennent l’existence du sanctuaire, mais je ne veux pas non plus que Shinsekai réussisse son coup parce qu’on vous a caché cette information, dit Kurama.
-Je pense qu’il vaut mieux ne rien dire pour l’instant, déclara Shikamaru. Tout d’abord car nous n’avons aucune certitudes que Shinsekai réussisse à rassembler tous les objets maintenant qu’on est au courant. De plus, si on vous demande la localisation du sanctuaire pour qu’on puisse le protéger, nous risquons de conduire Shinsekai par la même occasion. J’ai beau réfléchir et exploré tous les cas de figure, j’arrive toujours à la même conclusion. Il est préférable que vous gardiez cela secret… du moins, pour le moment.
-Merci Shikamaru, dit Naruto qui avait repris sa place habituelle. Je me sens nettement mieux maintenant qu’on t’en a parlé.
-Il n’y a pas de quoi Naruto. Bon il faut que je file informer les jônins des dernières nouvelles concernant Shinsekai, dit-il avant de quitter Naruto qui retourna dans son bureau où Kakashi l’attendait déjà pour l’aider à traiter la pile de dossiers qui s’y trouvait.
Sasuke, quant à lui, avait déjà quitté le bâtiment. Depuis quelques jours maintenant, il passait ses après-midi dans une clairière qui se trouvait dans l’ancien quartier des Uchiha.
-Je vois que tu t’habitues de mieux en mieux à ta nouvelle pupille, dit-il à l’adresse du jeune homme qui s’entraînait au lancer de shurikens.
-Tu es retard papa, répondit Itachi sans pour autant interrompre ses lancers.
-J’avais une réunion, l’informa Sasuke. Cela a au moins dû te laisser le temps de t’échauffer, ajouta-t-il en se positionnant en face de son fils avant d’activer son Sharingan.
-Je suis prêt, dit Itachi.
Au même instant, un jet de flammes de la forme d’un dragon fonça droit sur lui. Malgré la vitesse de la formation des sceaux, son Sharingan lui permit de copier les signes de main de son père qu’il exécuta, créant à son tour un jet de flammes identique à celui de Sasuke. Les deux jutsus entrèrent en collision, provoquant une explosion. Soudain, deux shurikens jaillirent de la fumée laissée par l’explosion et se dirigèrent vers Itachi. Celui-ci bascula son buste en arrière, et découvrit que des fils assez fins étaient attachés aux projectiles. Au moment où ceux-ci passèrent au-dessus de sa tête, Il sortit un kunaï et coupa les fils pour éviter que son père ne redirige les shurikens vers lui. Itachi se redressa et para le coup de pied de son père qui se trouvait maintenant en face de lui.
-Pas mal ! Le félicita Sasuke. Tu as non seulement découvert mon astuce avec les shurikens, mais tu as aussi su anticiper mon déplacement pour parer ce coup. Moi qui croyais que tu m’avais quitté des yeux.
-S’il y a une chose que j’ai appris depuis qu’on a commencé à s’entraîner ensemble, c’est de ne jamais te perdre des yeux. Tant que mon Sharingan sera actif, aucun de tes mouvements ne m’échappera, déclara Itachi en ripostant à son tour d’un coup de pied facilement esquivé par Sasuke.
Les deux se lancèrent alors dans une série d’enchaînements au corps à corps, mais aucun de leurs coups ne fit mouche. Leur dojutsu leur permettant d’anticiper les mouvements, chaque coup de l’un était soit paré, soit esquivé par l’autre. Au bout de quelques minutes, ils se séparèrent.
-Tu commences vraiment à bien utiliser ton Sharingan, dit Sasuke un sourire aux lèvres. Tu n’avais pas tenu une minute le premier jour de notre entraînement.
-Mon Genjutsu s’est amélioré depuis, déclara Itachi. Tes illusions ne m’auront pas aussi facilement.
Si quelqu’un avait suivi la scène dès le début, cette personne aurait remarqué qu’aucun des deux n’avait esquissé le moindre mouvement depuis plusieurs minutes. En effet, ils étaient en train de combattre dans un genjutsu par le biais de leur Sharingan.
-Il y a une chose que je dois te dire au sujet du Sharingan, commença Sasuke. Bien qu’il te permette de voir et d’anticiper les mouvements de ton adversaire, il y a cependant une faiblesse engendré par… son utilisateur.
-Une faiblesse ? Répéta Itachi.
Soudain Sasuke apparut en face de son fils et lui décocha un coup de pied dans l’abdomen, qui l’envoya valser au sol.
-Même si tu vois les mouvements de ton adversaire à l’aide de ton Sharingan, il se peut que ton corps ne soit pas assez rapide pour esquiver l’attaque.
-Autrement dit, un adversaire assez rapide peut réussir à me toucher même si je vois le coup arriver.
-C’est exact ! Et que feras-tu dans ce cas ? Demanda Sasuke.
Soudain le corps d’Itachi disparut dans un nuage de fumée, laissant un bout de tronc d’arbre à sa place.
-Je n’aurai qu’à utiliser une technique de substitution, dit-il en réapparaissant derrière son père.
-Seulement s’il est assez lent pour t’en laisser le temps, reprit Sasuke qui était à présent derrière le dos de son fils, une main sur son épaule.
Comment !? Je l’ai vu bougé mais… mais c’était trop rapide pour que je puisse faire quoique ce soit, pensa Itachi qui ne pouvait dissimuler sa surprise.
-Ne t’inquiètes pas, le rassura Sasuke. Si tu m’as vu bougé, c’est un bon point. C’est juste qu’actuellement, ton corps ne peut pas totalement suivre ton Sharingan. Il faut améliorer tes réflexes si tu veux pleinement exploiter le Sharingan. Tu dois t’adapter à réagir vite, et ton cerveau doit apprendre à traiter toutes les informations que recueille ton Sharingan. C’est alors, une fois cette synchronisation atteinte, que tu seras en mesure de réagir correctement à ce que te montrent tes pupilles.
-Je vois que tu as une nouvelle idée à ajouter au programme d’entraînement, dit Itachi.
Sasuke sourit et s’éloigna de son fils de sorte à mettre une distance de cinq mètres entre eux.
-Je vais te lancer une petite centaine de shurikens, expliqua-t-il, ton but sera de les éviter tous. Tu es libre d’utiliser tout ce que tu veux pour éviter que les shurikens ne touchent ton corps, compris ?
Itachi hocha la tête.
-Alors c’est partit, dit Sasuke en faisant apparaître des shurikens dans sa main.
La seconde d’après, une dizaine d’entre eux foncèrent vers Itachi.
Comment peut-il en lancer autant d’un coup aussi rapidement? se demanda Itachi.
Mais il n’eut le loisir de réfléchir sur la question, d’autres shurikens étaient déjà en route. Il esquiva les premiers projectiles en bougeant son corps, mais il sentit qu’il risquait de ne pas faire long feu avec cette méthode. Il sortit alors un kunai et contra quelques shurikens tout en esquivant d’autres. D’après ce qu’il avait pu voir avec son Sharingan, vingt-trois shurikens avaient été lancé. Mais le nombre ne cessait d’augmenter et il avait de plus en plus de mal à les esquiver bien qu’il n’avait aucun mal à les voir venir. S’il n’avait pas eu son Sharingan actif, plus de la moitié des shurikens déjà lancés auraient atteints leur cible. Soudain, un projectile lui érafla le bras droit, et un autre entailla sa joue. Il en esquiva quelques-uns, contra d’autres à l’aide de son Kunai, mais de plus en plus de shurikens commencèrent à l’atteindre.
Ses yeux n’arrêtaient pas de bouger dans leur orbite, allant sans cesse de droite à gauche et de haut en bas afin suivre tous les projectiles. Il attrapa quelques shurikens de sa main gauche libre et les lança pour dévier la trajectoire de ceux qui filèrent vers lui. Deux shurikens allèrent se planter dans sa cuisse gauche lui arrachant une grimace, ce qui lui perdre sa concentration l’espace d’un instant. Ce fut suffisant pour que cinq autres projectiles l’atteignent. Mais son père ne baissa pas la cadence, les shurikens continuèrent de pleuvoir. Cependant, Itachi remarqua que celui-ci les lançait de telle manière à éviter les organes vitaux au cas où il ne réussirait pas à les éviter.
Soixante-dix, compta Itachi qui esquiva un shuriken qui n’était pas passé très loin de son épaule gauche,encore trente à venir.
Il fit de son mieux pour esquiver les shurikens restants et tomba à genoux, Sharingan désactivé, une fois le centième lancé. Ce dernier l’avait atteint comme beaucoup d’autres d’ailleurs.
-Sur les cent shurikens, tu en as esquivé quarante-sept, déclara Sasuke en désactivant à son tour son Sharingan. Autrement dit, j’aurais pu te tuer cinquante-trois fois si je l’avais voulu. Mais tu t’en aies mieux sorti que ce que j’avais pensé. Je pense que tu as saisis la difficulté de l’exercice.
Itachi ne répondit pas, mais il avait compris où son père voulait en venir. Il avait vu arrivé les cent shurikens sans exception et savait exactement où chacun d’eux allait frapper, mais il ne pouvait simplement pas tous les esquiver. Au final, son corps était meurtri, plusieurs shurikens avaient entaillé sa peau avant de continuer leur course, trente-cinq pour être précis. Les dix-huit restants s’étaient plantés dans son corps, la plupart se trouvait sur ses bras et jambes.
Sasuke s’avança vers lui et l’aida à retirer les projectiles présents sur son corps. Une l’opération terminée, il s’accroupit dos à lui.
-Grimpe, dit-il. On va voir ta mère pour qu’elle s’occupe de ces blessures.
Itachi ne se fit pas prier pour s’installer sur le dos de son père. Il aurait trouvé cela embarrassant en temps normal, même si cela ne lui déplaisait pas.
Et puis après tout, il n’y a personne aux alentours, se dit-il.
-Et l’entraînement ? Demanda-t-il à son père.
-On reprendra quand tes blessures seront traitées et les miennes aussi.
-Les tiennes ? Demanda Itachi qui ne comprenait pas où son père voulait en venir.
-Je veux parler de celles que ta mère va m’infliger en apprenant la cause des tiennes. Je vais probablement finir dans un mur et me faire sermonner après cela, dit Sasuke en grimaçant un sourire.
-Ahaha, je vois déjà la scène. « Mais tu es devenu fou ou quoi, c’est trop dangereux, comment peux-tu lui faire subir ce genre d’entraînement ? », dit Itachi en imitant la voix de Sakura.
Le père et le fils éclatèrent de rire.
-Elle s’inquiète toujours trop pour moi, lâcha Itachi au bout d’un moment.
-C’est normal, répondit Sasuke. Elle t’aime énormément, elle ne le supporterait pas si quelque chose t’arrivait, moi non plus d’ailleurs.
Itachi posa sa tête sur le dos de son père, un sourire aux lèvres.
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Cavas
