Saison 1 :
Saison 2 :
Chapitre 43 : Enfin Retrouvé !
A l’instant où l’un des hommes cria pour donner l’alerte, les autres se mirent aussitôt en mouvement. Mais avant qu’ils puissent faire quoique ce soit, Taïkan tendit son bras gauche vers eux et des kunaïs sortirent de sa paume. L’instant d’après, les trois hommes étaient au sol, morts. Taïkan ordonna au villageois qui était avec eux de s’enfuir ; ce dernier s’exécuta sans demander son reste.
-Qui sont ces hommes ? Demanda Futa
-Ils travaillent pour Shinsekai, répondit Taïkan.
-Ils font aussi partie de l’organisation ?
-Pas exactement, on les utilise juste quand bon nous semble. Ils ne valent pas grand-chose, ce sont des pions qu’on sacrifie pour le bien de l’organisation. On les envoie le plus souvent en missions suicides. Mais ils peuvent parfois s’avérer utiles quand on est à la recherche d’informations car ils ne sont pas aussi connues que nous de l’Alliance.
Taïkan se saisit de l’un des corps et l’examina comme s’il était à la recherche de choses. Il finit par trouver ce qu’il cherchait après avoir retrousser la manche du bras droit du corps.
-Regarde, dit-il à Futa en désignant le tatouage au fer rouge représentant un cercle concentrique avec un petit trait à droite et à gauche du cercle, c’est grâce à cela qu’on les repère. Ce tatouage se trouve sur une partie de leur corps.
-Le gars à côté de lui à la marque au niveau du coup, remarqua Futa, et le dernier le porte au dos, ajouta-t-il en rabaissant le t-shirt du ninja en question.
-Ecoutes mon ami, il faut que tu quittes ce village.
-Pourquoi ?
-Si ces gars-là sont ici, cela veut dire qu’un vrai membre de l’organisation est dans les parages. Cela peut devenir dangereux.
-Et toi que vas-tu faire ?
-Ne t’inquiètes pas pour moi, dépêches-toi de te sauver.
Futa pénétra dans la cabane en compagnie de Taïkan qui l’aida à préparer quelques affaires.
-A la prochaine mon cher ami, dit Futa en sortant de la cabane, un sac sur le dos. Tâche de rester en vie jusqu’à notre prochaine rencontre.
-Prends soin de toi, dit Taïkan en l’accompagnant à la porte.
A peine Futa eut fait quelques pas hors de la cabane qu’il fut frappé par une lame de vent. Son corps fut projeté en arrière contre la petite demeure, avant de tomber au sol. Taïkan se précipita immédiatement au côté de son ami. La cage thoracique de ce dernier était littéralement ouverte, et sa respiration se faisait de plus en plus rauque. Taïkan savait par expérience que ce n’était plus qu’une question de secondes avant qu’il ne rende son dernier souffle.
-Je suis désolé Futa, s’excusa-t-il. Je regrette de t’avoir mêlé à tout ceci.
Celui-ci se contenta de serrer la main de son ami aussi fort qu’il put avant sombrer dans l’autre monde.
Taïkan ferma les yeux de son camarade, et se releva. La colère se lisait sur son visage.
-Tu vas payer pour ce que tu viens de faire là Boh, lâcha Taïkan.
-Ce n’est pas Boh, mais Bah que tu as devant toi, répondit ce dernier en faisant quelques pas vers Taïkan. Boh utilise le Katon, et comme tu as pu le voir, moi c’est le Futon. Depuis le temps que tu nous connais, je pensais que tu saurais nous différencier.
-Peu importe, cela ne change rien. J’imagine que tes frères sont avec toi.
-Malheureusement non, on a été obligé de se séparer pour retrouver ta trace. Et tu sais combien on déteste ne pas être ensemble.
-C’est parfait alors ! A cinq contre un, je risquais d’y laisser ma peau. Mais vu que tu es tout seul, c’est une autre histoire.
-Ne sous-estime pas l’un des frères Kuri, l’avertit Bah.
Taïkan éclata de rire.
-Vous êtes peut-être fort quand vous êtes tous réunis, mais individuellement vous ne valez pas grand-chose.
Une veine se dessina sur la tempe de Bah.
J’avais peur que ses ninjas n’aient été emmenés ici par de grosses pointures comme Kenji, Jun ou les autres monstres de l’organisation. Avec eux, j’étais sûr d’y passer. Mais là, c’est l’un des cinq frères Kuri que j’ai devant moi, un lieutenant tout comme moi. On dirait que c’est mon jour de chance. Ne t’inquiète pas Futa, tu seras vengé.
Taïkan composa quelques sceaux avant de poser sa main sur le sol.
-Doton, fracture de la roche.
Le sol se fissura sous les pieds de Bah, qui fit un salto arrière pour éviter de tomber dans le trou qui s’était ouvert. Celui-ci riposta immédiatement. Il forma plusieurs sphères d’air à l’aide de sa bouche qui projeta vers Taïkan. Ce dernier se contenta de mettre son bras gauche en opposition pour contrer le jutsu. Les sphères frappèrent le bras, sans réellement l’endommager.
-Impossible, bégaya Bah, ton bras aurait dû être réduit en charpies.
-N’importe quel bras peut-être, mais pas celui-ci. Ne fais pas cette tête, reprit Taïkan, tu devrais remercier Kazuo de me l’avoir offert. Tu n’imagines même pas, tout ce dont je suis capable maintenant.
Taïkan tendit le bras vers son adversaire. Soudain, plusieurs kunais jaillirent de sa paume en direction de Bah. Ce dernier les esquiva sans problème.
-Des kunais ne sont pas assez suffisants pour me tuer. Si c’est tout ce que tu sais faire, je dois te dire que je suis déçu.
Pour toute réponse, une autre salve fila dans sa direction.
-Tu n’apprends donc jamais Taïkan, cria Bah avant de sortir un kunaï qu’il renforça à l’aide de chakra Futon.
Au moment, il s’apprêtait à contrer les projectiles de Taïkan, il vit un parchemin rouge enroulé autour des manches des kunaïs.
Des kunaïs explosifs !
Il les esquiva de justesse, avant d’entendre le bruit d’une explosion derrière lui. Mais à sa grande surprise, d’autres kunais filèrent déjà vers lui.
Un jet en continu ?!
-Alors ? Rigola Taïkan au moment où ses kunaïs touchèrent leur cible, provoquant une énorme explosion. C’est bien plus efficace de lancer des kunais de cette manière-là, tu ne trouves pas ? Dommage, tu ne seras plus là pour me répondre.
-Ne me sous-estime pas, dit Bah en réapparaissant à quelques mètres de la fumée causée par l’explosion.
-La substitution, c’était prévisible de ta part.
Soudain des piques de roches sortirent du sol autour de Bah. Celui-ci fit un saut en avant pour éviter d’être embroché.
Je l’ai eu, se dit Taïkan en élargissant son bras dont la main alla se refermer autour du cou de Bah qui se trouvait encore en l’air.
La pression qui s’exerçait sur sa gorge empêchait ce dernier l’empêchait de produire le moindre son, et l’air commençait à manquer dans ses poumons.
Merde, il m’a eu. Toutes ses attaques étaient des diversions pour que je m’approche suffisamment près de lui pour qu’il puisse élargir son bras. Avec la force qu’il exerce sur mon cou, il peut aisément briser mes vertèbres s’il le désire où attendre patiemment que je m’évanouis par manque d’oxygène, se dit Bah. J’aurais dû demander à Kazuo de me donner des informations sur son bras avant de partir.
Taïkan profitait pleinement de la situation. Le destin de son adversaire était entre ses mains, au sens propre comme au sens figuré du terme. Il pouvait décider à tout moment de mettre fin à son existence.
Comme promit, je vais te venger Futa
-C’est la fin du chemin pour toi, Bah, Boh, Bih, peu importe lequel des cinq tu es.
C’est Bah ! Merde, retiens au moins mon nom, même si tu t’apprêtes à me tuer , ragea se dernier dans son esprit incapable de produire le moindre le son.
Soudain, il senti la pression autour de son cou s’accentuer. Son visage commençait à devenir de plus en plus rouge.
Merde, s’il serre encore, je vais… je vais…
Au moment où les vertèbres de Bah allaient céder, celui-ci sentit la poigne de Taïkan se relâcher et il tomba au sol. Il regarda à côté de lui afin d’identifier son sauveur.
Dieu merci,se dit-il avant d’être pris d’une violente quinte de toux.
Taïkan jeta un œil sur son bras artificiel, celui-ci reposait à présent au sol. La chaîne qui le reliait à son avant-bras avait été coupée. Le déserteur d’Iwa regarda le responsable de la perte de son bras, et son cœur rata quelques battements à la vue de cette personne.
Pas elle ! Pas Shigure se lamenta-t-il.
-Général Shigure, comment êtes-vous arrivé ici ? Réussi à articuler Bah entre une quinte de toux.
-Mes recherches m’ont conduit dans ce village, et puis j’ai entendu des bruits d’explosions et j’ai vu de la fumée émanant de cet endroit.
-Je vois, répondit Bah.
J’ai été chanceux ce coup-ci.
Taïkan, quant à lui, réfléchissait à une manière de filer en douce. Il n’était pas de taille face à Shigure. Avec ou sans bras, la Faucheuse ne ferait qu’une bouchée de lui.
-Tu fais un pas de plus Taïkan, et je me verrai dans l’obligation de t’éliminer sur le champ, le prévint Shigure.
Celui-ci se figea sur le champ. Il savait que Shigure n’était pas du genre à proférer des menaces en l’air.
-Kuribah, reprit Shigure, rappelle les hommes que tu as amenés avec toi et partez de ce village. Je m’occupe des choses ici.
-Très bien Shigure-sama ! Dit Bah avant de s’éclipser.
-A nous d’eux Taïkan. Tout d’abord où se trouve la pierre de Gelel ?
-Je ne l’ai pas sur moi.
-Où est-elle dans ce cas ? Pourquoi ne l’as-tu pas livrée au chef comme prévu ?
-Si tu me garantis de me laisser la vie sauve, je t’expliquerai tout.
-Commences d’abord par parler, je déciderai de ce que je ferais de toi après t’avoir écouté.
Taïkan réfléchit. Qu’est-ce qu’il pourrait bien lui dire ? Il ne sait pas où est la pierre, et elle ne le croirait surement pas s’il lui disait qu’elle a été volé par quelqu’un dont il ignore tout.
-Comme je l’ai dit la pierre n’est pas avec moi.
Shigure posa sa main sur le pommeau de l’une des épées qui se trouvait à sa taille.
-Mais ce n’est pas tout, s’empressa de rajouter Taïkan qui suait à grosses gouttes.
-Si tu as encore l’intention de me raconter quelque chose que je sais déjà la prochaine que tu ouvres la bouche, tu peux déjà te considérer comme un homme mort.
Taïkan soupira, c’était sans espoir. Il allait lui raconter ce qui s’était vraiment passé et puis tant pis si elle ne le croit pas. De toute façon s’il ne dit rien, il allait y passer. Alors autant balancer ce qu’il savais, ils réussiront peut être à mettre la main sur celui qui l’a attaqué. Le déserteur d’Iwa avait pris sa décision, et il s’apprêtait à tout raconter à Shigure quand il sentit quelque chose pénétrer dans sa poitrine.
Il baissa les yeux et vit qu’une flèche de chakra s’y était enfoncée. Vu la gravité de la blessure, il n’allait probablement pas y survivre.
-Jinrei… enfoiré, dit-il à l’adresse de celui qui venait de tirer la flèche, qui avait déjà disparue laissant un trou dans sa poitrine.
Le dénommé Jinrei, qui se trouvait sur la branche d’un arbre, posa ses doigts sur la corde de son arc et une flèche s’y forma immédiatement. Il banda l’arc, visa et laissa partir la flèche qui alla se figer droit dans le cœur de Taïkan, qui s’écroula au sol.
-Ça c’était pour m’avoir traité d’enfoiré.
-Tu n’étais pas obligé de le tuer, il allait parler, lui dit Shigure. Si je savais que tu allais le tuer, je t’aurais arrêté à la seconde où tu as posé le pied sur cet arbre.
Alors, elle m’avait repéré. Moi qui pensais la surprendre, je dois avouer que je suis impressionné.
-S’il voulait vraiment parler, il l’aurait fait dès le début, dit Jinrei. Je suis sûr qu’il cherchait encore un mensonge à te faire gober afin que tu l’épargnes. Et puis après tout le mal que je me suis donné pour le retrouver, je n’avais pas vraiment envie de le laisser en vie. Il n’a pas la pierre sur lui de toute façon, alors à quoi bon. Au moins, je pourrais collecter la prime sur sa tête. Tu n’y vois aucun inconvénient vu que c’est moi qui l’ai descendu, n’est-ce pas ?
-L’organisation percevra soixante pour cent de sa prime, soit neuf millions que tu me remettras.
-Quoi ? Pourquoi devrais-je te remettre neuf millions sur les quinze promis en récompense ?
-Tu veux vraiment savoir pourquoi ? Interrogea Shigure en posant les mains sur les deux épées présentes à sa taille.
-Ça va, ça va ! Pas la peine de s’exciter, je t’apporterai les neuf millions, dit Jinrei avant de charger le corps de Taïkan sur son dos et de disparaître en laissant un nuage de fumée derrière lui.
Shigure ramassa la main artificielle de Taïkan, qu’elle comptait remettre à Kazuo, avant de pénétrer dans la cabane pour la fouiller espérant peut-être y trouver la pierre. N’ayant trouvé aucune trace du joyau, elle n’eut d’autre choix que de quitter les lieux elle-aussi. Mais celle-ci ne savait pas qu’à plusieurs mètres de la cabane de Futa, perché sur un pommier avec une pomme dans sa main droite et une carte dans l’autre avec laquelle il jouait, se trouvait l’homme qui possédait la pierre de Gelel . Le Joker avait observé toute la scène depuis le début et une certaine satisfaction se lisait sur son visage après la mort de Taïkan.
[Fin de la saison 2. La suite prochainement ! ]
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